Il y avait pas longtemps, ma cousine, Zoé, avait reprit contact avec moi, en fait, c'était quand j'étais arrivée en ville. Elle avait sans doute apprit pour la mort de mon père, mais ne savait pas que c'était moi qui avait commis l'irréparable. Pensant que j'allais me sentir seule, elle avait insisté pour que je prenne un animal de compagnie. Comme je ne savais pas quelle bête à plume ou à poil prendre, elle m'avait dit "Je m'en charge, tu n'auras plus qu'à aller le chercher à l'animalerie, je suis sûr qu'il te plaira." Ne voulant pas la vexer, je n'avais pas osé refuser.

Mon réveil sonna ce matin à 8h00 tapante, c'était aujourd'hui que je devais aller chercher l'animal. Je me levais donc et allais me préparer. Une demi heure plus tard, j'étais sortis de l'internat, marchant dans les rues de la ville. Celle-ci étaient plus ou moins grande avec plus ou moins de foule, comme à mon habitude, je marchais aux endroits les plus petits pour croiser le moins de personnes possible. Pas que j'étais associable mais je voulais être tranquille disons. J'étais bientôt arrivée à destination, fermant les yeux, je "fouillais" au plus profond de moi, aucunes pulsions en vue. Je lâchai un soupire de soulagement et entrai dans la petite animalerie pas loin des différents magasins. La petite sonnette accrochée en haut de la porte résonna quand j'ouvris celle-ci.

Je découvrais une pièce assez grande mais manifestement trop petite pour toutes les cages et perchoirs qu'elle contenait. Essayant d'arriver jusqu'au comptoir sans trébucher, je fis quand même aboyer, miauler ou piayer différents animaux. Plus j'avançais dans la boutique, plus je me demandais ce que ma cousine m'avait réservé comme animal. Arrivée au comptoir, je remarquais rapidement que celui-ci était désert. Me raclant la gorge pour faire marcher ma voix qui n'avais pas servie depuis assez longtemps, je pris la parole.



Un grand silence me répondit. Soupirant, j'attendis un moment avant de me mettre à explorer la boutique pour moins m'ennuyer en patientant. Je croisais un perroquet aux magnifique couleurs vive qui répétait sans cesse la même chose. "Bienvenue à Animal land, la boutique de tous les animaux". C'était surement le propriétaire du magasin qui lui avait appris cette phrase ou alors il l'avait appris tous seul à force d'entendre le vendeur répéter ça. Continuant ma visite, je m'arrêtais devant une petite cage où plusieurs lézard faisait "bronzette" sous les lampes sur un des petits rochets disposés ça et là. Je voulus passer à une autre cage mais je glissai sur quelque chose et me sentis partir en arrière. J'allai me préparer à recevoir le choc du sol mais à ma grande surprise, celui-ci ne vient pas. Quelqu'un m'avait donc rattrapé.

Un petit moment s'écoula sans que rien ne se passe, le choc n'était toujours pas venue. Comme si l'action c'était passée au ralentis, tous revient "à vitesse normal". Je sentis alors qu'on m'avait rattraper, me rééquilibrant sur mes deux jambes, je vis le crayon jaune, responsable de ma pseudo chute rouler un peu plus loin, emporté en roulé boulé quand j'avais glissé dessus. Je n'eus pas le temps de me retourner pour voir qui m'avait "sauvé" de cette chute qu'une petite voix féminine embarrassée résonna à mes oreilles.

Lui faisant volte face, je pus détailler la jeune fille dont la race m'échappait. Elle possédait de longs cheveux bruns et lisse qu'elle avait attachée, ses yeux, de la même couleur que sa chevelure était mit en valeur par sa peau assez claire. Elle était jolie, je ne pouvais le nier. Elle n'était guère plus vielle que moi, voir plus jeune, en revanche, elle était plus grande que moi, en même temps, du haut de mes 1m57, je ne dépassais pas grand monde... Mon inspection avait été discrète, je ne l'avais pas dévisagé non plus et très rapide. Plantant enfin mes yeux rouge sang dans les siens bruns chocolat, je fis élever ma voix qui avait l'air plus douce que lors de sa première utilisation quand j'avais demandé "Il y a quelqu'un ?".


Trois aspects différents pouvaient être remarqué dans cette phrase, le premier est le fait que ce que je venais de dire était assez "gentil" par rapport à ce que je pouvais dire quand j'étais en colère, jusque là, rien de bien méchant. Mais le second est le fait que le ton que j'avais employé était très dure, comme si je lui avais dit "Tu aurais pus faire attention a où tu mets tes affaires" et le dernier est que ma voix n'avait rien à voir avec les deux premiers aspects. Elle était enjôleuse, comme si je voulais séduire la jeune fille, ce qui n'était pas du tout le cas, c'est juste que j'étais faites ainsi, les Stryges possédaient naturellement "la séduction". Sans lui laisser le temps de réagir, je décrochais mon regard sien et ramassais son crayon lui tendant, passant une main dans mes cheveux ébène à cause du coin assez ombrageux dans lequel j'étais.

Pendant tous ce temps, aucun sourire n'était apparus sur mon visage de poupée au teint de porcelaine. Celui-ci était partis il y a bien longtemps... Alors que mon regard c'était replanté dans le sien, mes yeux dérivèrent sur son cou, dégagé à cause de ses cheveux attachés. Mes canines s'allongèrent sans pour autant sortir de ma bouche. Zut ! Cela faisait combien de temps que je ne m'étais pas nourris ? Je ne le savais même pas ! Quelle énorme erreur de ma part... Détachant mes yeux de sa jugulaire, je fixais à présent le sol comme une petite fille qui se faisait disputer par ses parents...